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J'adore Georges BRASSENS
Chers amis,
La chanson française est mondialement connue grâce à des chanteurs aussi prestigieux qu'Edith PIAF, Charles AZNAVOUR, Maurice CHEVALIER, Mireille MATHIEU, Jacques BREL, entre autres ...
Mais connaissez-vous l'oeuvre poétique et musicale de Georges BRASSENS ?
Certes, les textes de BRASSENS sont, souvent, bien plus profonds que la plupart des textes des chanteurs susnommés. De plus, le chanteur sétois étant plus poète que "bête de scène", comme l'on dit, son art était, et demeure, moins spectaculaire que celui de la plupart des artistes.
Beaucoup de francophones croient connaître l'oeuvre de BRASSENS. En réalité, ils ne font que fredonner un nombre assez limité de ses ritournelles les plus diffusées par les médias ...
Puisse le présent chapitre vous permettre de connaître le vrai BRASSENS, à la fois poète, compositeur, interprète et philosophe populaire !
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Les Quatre Bacheliers
Originaire du Midi méditerranéen, le jeune Georges vit le jour le 22 octobre 1921, à Sète, au sein d'une famille très humble : son père, Jean-Louis, était maçon et sa mère, Elvira DAGROSA, sans profession.
Très vite, il acquit le goût de la musique, vu que sa mère italienne avait l'habitude de chanter à longueur de journée des airs de son Naples natal. La famille BRASSENS avait fait l'acquisition d'un poste de radio grâce auquel les chansons dans le vent inondaient sa demeure ...
Georges n'était pas très doué pour les études mais aimait bien composer de petits poèmes dont ils remplissait ses cahiers ... Les maths, les sciences, ce n'était pas son fort ... Il avait une prédilection pour les lettres et avait, plutôt, de bonnes notes en français et en latin.
Vers la fin de ses études secondaires, un fait divers dans lequel il trempa, marqua le début de sa carrière musicale ... En effet, l'adolescent qu'il était alors subissait l'influence de trois de ses camarades de classes, lesquels l'entraînèrent dans de menus larcins locaux ...
Mais la Gendarmerie découvrit l'affaire et pinça les petits voyous ...
Georges se retrouva au poste ... La honte ! Que dirait sa famille ? Quelle serait la réaction de son père ? Allait-il punir sévèrement son voleur de fiston ? On peut aisément imaginer la trouille du jeune délinquant ... Jean-Louis était très à cheval sur certains principes ...
Mais lorsque le père vint chercher son rejeton, au lieu de le réprimander durement, lui tendit sa blague à tabac et le ramena à la maison ... Georges n'oubliera jamais l'extrême indulgence paternelle ...
Cet épisode initiatique à sa vie d'adulte inspira à notre poète en herbes un très beau poème, qu'il mit en chanson. Son titre :
"LES QUATRE BACHELIERS"
Nous étions quatre bacheliers sans vergogne,
La vraie crème des écoliers, des écoliers.
Pour offrir aux filles des fleurs sans vergogne,
Nous nous fîmes un peu voleurs, un peu voleurs.
Les sycophantes du pays sans vergogne,
Aux gendarmes nous ont trahis, nous ont trahis.
Et l'on vit quatre bacheliers sans vergogne,
Qu'on emmène les mains liées, les mains liées.
On fit venir à la prison sans vergogne,
Les parents des mauvais garçons, mauvais garçons.
Les trois premiers pères, les trois, sans vergogne,
En perdirent tout leur sang-froid, tout leur sang-froid.
Comme un seul ils ont déclaré sans vergogne,
Qu'on les avait déshonorés, déshonorés.
Comme un seul ont dit : "Cest fini," sans vergogne,
"Fils indigne, je te renie, je te renie".
Le quatrième des parents sans vergogne,
C'était le plus gros, le plus grand, le plus grand.
Quand il vint chercher son voleur sans vergogne,
On s'attendait à un malheur, à un malheur.
Mais il n'a pas déclaré, non, sans vergogne,
Que l'on avait sali son nom, sali son nom.
Dans le silence on l'entendit sans vergogne,
Qui lui disait : "Bonjour, petit, bonjour, petit".
On le vit, on le croirait pas sans vergogne,
Lui tendre sa blague à tabac, blague à tabac.
Je ne sais pas s'il eut raison sans vergogne,
D'agir d'une telle façon, telle façon.
Mais je sais qu'un enfant perdu sans vergogne,
A de la corde de pendu, de pendu.
A de la chance quand il a sans vergogne,
Un père de ce tonneau-là, ce tonneau-là.
Et si les chrétiens du pays sans vergogne,
Jugent que cet homme a failli, homme a failli.
Ca laisse à penser que, pour eux, sans vergogne,
L'Evangile, c'est de l"hébreu, c'est de l'hébreu.
Última edición por Emeric; 10/08/2007 a las 17:24
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A Paris ...
A la suite de cette mésaventure, de cette "erreur de jeunesse", Georges quitta sa ville natale pour aller se réfugier chez sa tante Antoinette, à Paris. C'était en février 1940 ...
La capitale, ses quartiers, ses gens vont façonner en quelque sorte le caractère du jeune provincial ... Il dévore les classiques de la littérature française mais aussi ceux de la Grèce Antique, entre autres, en même temps qu'il exerce le métier de tourneur chez Renault ...
Le 08 mars 1943, sous l'occupation allemande, il fut envoyé à Basdorf, près de Berlin, dans le cadre du travail obligatoire.
( A suivre ... )
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Re: A Paris ...
Et c'est à Basdorf que Georges fit part à ses camarades d'un certain nombre de ses poèmes qu'il eut l'intelligence de mettre en musique, créant ainsi ses toutes premières chansons ... René ISKIN fut son tout premier interprète ... Bien avant que Georges ne devînt l'immense Georges BRASSENS ...
J'ai eu le plaisir de faire la connaissance de René à Sète, en octobre 2001. Il nous a quittés en 2005 ...
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Re: A Paris ...
En 1942, Georges obtint une permission de sortie pour se rendre à Paris. Une fois arrivé à la capitale, il s'installa à nouveau chez sa tante Antoinette et ne retourna jamais en Allemagne.
Et c'est à partir de cette année-là qu'il plongea dans son art ...
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Re: A Paris ...
Nombreuses sont les raisons d'aimer Georges BRASSENS :
Son humilité, sa simplicité, sa discrétion, sa bonhomie, sa gentillesse, sa disponibilité, sa fidélité en amitié mais aussi en amour, sa clairvoyance ...
Et puis, c'était un philosophe populaire hors pair ... Il réfléchissait à tout.
Dans ses chansons, il nous parle de la vie, de la mort, du Néant, de Dieu, de ses parents (mais jamais de sa soeur), de ses amours, de ses amis d'enfance et d'après, de sa ville natale, des putes, des cambrioleurs, des cocus, des flics, des pandores, du détournement de majeurs, des curés, etc., etc.
Il est intarissable, l'ami Georges ...
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Re: A Paris ...
Et puis, il n'a pas écrit que des poèmes et des chansons ...
Il a également écrit un joli roman surréaliste : "La tour des miracles".
Sans oublier une pièce de théâtre : "Les amoureux qui écrivaient sur l'eau".
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Re: A Paris ...
Saviez-vous que BRASSENS a chanté trois de ses chansons en espagnol ??
Eh, oui ! EN ESPAGNOL !!!
Ces trois chansons, les voici :
1. La cane de Jeanne > La pata de Juana
2. La mauvaise réputation > La mala reputación
3. Le testament > El testamento
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Re: J'adore Georges BRASSENS
hola,vos recuerdo que soy nueva en el foro bueno pues es cierto que ami tambien me encanta GEORGES BRASSENS,igual que MIREILLE MATHIEU, y como no, de aquella la mas grande de la cancion francesa EDITH PIAF toda un artista esta tambien MICHELE SARDOU,MICHELE TORR,JULIEN CLERC,FRANCIS CABREL,FRANCE GALL,ALAIN BARIERE,ALAIN SUCHON.ETC...
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Re: J'adore Georges BRASSENS
Hola, Begoña. Dinos : ¿ Has vivido en Francia ? ¿ De dónde te viene esa afición por la canción francesa ? Saludos.
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